haute couture

Quand le prêt-à-porter révolutionne la haute-couture !

Le prêt-à-porter couvre une vaste gamme de vêtements fabriqués pour être vendus en gros en supermarchés et dans les boutiques, à différents niveaux de prix. Il fournit un modèle d’organisation pour les salons professionnels de la mode.

Il y a aujourd’hui 1200 exposants et environ 43 000 acheteurs à Prêt-À-Porter Paris (marque déposée, pour éviter que l’événement soit copié). Les collections sont présentées à Paris deux fois par an, en février et en septembre, à la Porte de Versailles.

Les précurseurs du prêt-à-porter

Pierre Cardin a été le premier couturier à présenter une collection de prêt-à-porter, en 1959, et Yves Saint Laurent le premier à ouvrir une boutique de prêt-à-porter, Rive Gauche, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, marquant le début d’une révolution dans les pratiques d’achat, avec la naissance de la boutique indépendante. Dans les années 1980 et 1990, des stylistes de la mode haut de gamme firent sensation avec des collections de prêt-à-porter. Thierry Mugler, Claude Montana, Azzedine Alaia, Sonia Rykiel et Martine Sitbon. Marithé et Francois Girbaud ont été des pionniers dans l’usage de nouvelles technologies… Comme les bains chimiques et les finitions découpées au laser, pour les jeans, les vêtements décontractés et les sacs à main. Depuis plus de vingt ans, Jean-Paul Gaultier pratique un stylisme plein de force et de jeunesse, et il a récemment prouvé qu’il est tout aussi capable dans le domaine de la haute couture.

Les nouveaux stylistes japonais

Dans les années 1980, des stylistes japonais ont commencé à faire des défilés à Paris, et depuis lors, des marques internationales se sont constamment infiltrées dans les salons de la mode. De jeunes stylistes prometteurs, basés à Paris, tels que Jérôme L’Huillier, Olivier Theyskens, Gaspard Yurkievich, Lucien Pellat-Finet, Lutz et Jérôme Dreyfuss exposent au salon du prêt-à-porter sous l’égide de l’organisation Atmosphère, gérée par la Chambre syndicale. Durant la Semaine de la mode à Paris (qui dure maintenant douze jours), certains acheteurs et certains journalistes, transportés en car d’un endroit à l’autre de l’aube à minuit, voient jusqu’à dix défilés par jour. De nombreuses fêtes se tiennent après les défilés, et une presse vigilante surveille l’ordre des préséances et la hiérarchie des places assises des vedettes et des acheteurs privilégiés.

La bataille des défilés

Bien qu’il y ait un programme et des lieux officiels pour les défilés, les stylistes, en particulier les valeurs montantes de l’avant-garde, choisissent souvent de faire leurs défilés hors programme (« off ») dans des lieux inhabituels, pour préserver leur image anticonformiste. Cela plonge souvent le planning des défilés dans le chaos, mais ajoute au caractère spectaculaire de l’événement. À Paris, le niveau de qualité est très élevé, et de nombreuses collections sont des lignes de diffusion des maisons de haute couture, ou sont dessinées par les plus grands noms. Cependant, à la différence des collections de haute couture, le prêt-à-porter est en compétition avec des défilés analogues qui se tiennent dans d’autres villes de la mode, Londres, Milan et New York, à peu près au même moment. Par ailleurs, des lignes et des accessoires moins chers sont présentés dans un hall d’exposition à la Porte de Versailles.